Des détracteurs des centrales nucléaires avaient reproché à l’IFSN de ne pas avoir vérifié correctement, en 2012, l’analyse de défaillance de la centrale nucléaire de Beznau concernant la maîtrise d’un tremblement de terre pouvant se produire tous les 10 000 ans. L’IFSN indique dans sa décision que sa procédure d’évaluation des défaillances par suite d’événements naturels extrêmes correspond à la législation. L’IFSN exige des exploitants qu’ils attestent de la maîtrise de cette éventualité. L’Inspection fédérale de la sécurité nucléaire vérifie ces démonstrations. Elle base ce faisant sa pratique sur la loi sur l’énergie nucléaire, l’ordonnance sur l’énergie nucléaire, l’ordonnance du DETEC sur les hypothèses de risque, l’ordonnance sur la mise hors service du DETEC et l’ordonnance sur la radioprotection.
Des événements naturels extrêmes tels que les tremblements de terre, éventuellement accompagnés de crues dues aux séismes, comme il s’en produit seulement une fois tous les 10 000 ans, doivent être inscrits dans les défaillances de catégorie 3, conformément à l’ordonnance du DETEC sur les hypothèses de risque. Celle-ci prescrit, en se rapportant à l’article 94 de l’ordonnance sur la radioprotection, que la dose pour la population dans les environs de la centrale nucléaire ne peut dépasser la valeur légale de 100 millisievert pour les personnes exposées aux radiations dans un cadre non professionnel. L’évaluation des défaillances effectuée par l’IFSN se base sur ces éléments et correspond aux prescriptions de l’ordonnance sur les hypothèses de risque.
De plus, la procédure mise en place par la Suisse dans l’exécution d’analyses de défaillances a été contrôlée dans le cadre d’une mission IRRS de l’agence internationale de l’énergie atomique AIEA. Les experts sont parvenus à la conclusion que «l’ensemble du procédé appliqué par l’IFSN correspond à la pratique internationale et coïncide avec les directives de l’AIEA.»
Le calcul de la valeur de dose prend en compte une année entière après la défaillance
Conformément à l’actuelle ordonnance sur la radioprotection et à la directive G14 de l’IFSN, il faut partir d’un temps d’exposition (durée durant laquelle un corps est exposé à la radiation) d’un an à la suite de la défaillance. La méthodologie de calcul de la dose tient compte de l’avancée de la science et de la technique et correspond aux standards internationaux. Le calcul de la dose dans les démonstrations de 2012 a été effectué conformément aux prescriptions citées. Il s’est donc déroulé correctement.
La décision de l’IFSN peut être contestée auprès du Tribunal administratif fédéral.
Plus d’informations
- Décision Démonstration de la maîtrise d’un tremblement de terre se produisant tous les 10’000 ans (en allemand)
- Loi sur l’énergie nucléaire
- Ordonnance du DETEC sur les hypothèses de risque et sur l’évaluation de la protection contre les défaillances dans les installations nucléaires
- Ordonnance du DETEC sur la méthode et sur les standards de vérification des critères de la mise hors service provisoire d’une centrale nucléaire
- Ordonnance sur la radioprotection
- La valeur limite de radioactivité dépend de la fréquence de l’événement
- Série sur la radioprotection: effets biologiques des rayonnements
- L’IFSN clôt les travaux effectués dans le cadre du plan d’action Fukushima
- Evaluation de la protection contre les défaillances : soutien pour l’IFSN