Le danger dû à des conditions météorologiques extrêmes a déjà été analysé dans le cadre :
- des analyses de sécurité probabilistes,
- des demandes d’autorisations générales pour nouvelles centrales nucléaires,
- du test de résistance de l’Union européenne.
L’IFSN en a conclu que des analyses compréhensibles du danger et les démonstrations correspondantes de sa maîtrise ne sont pas tout le temps disponibles. « Cette question doit encore être examinée plus en détail », déclare Ralph Schulz, chef du domaine spécialisé « analyses de sécurité » auprès de l’IFSN. Pour cette raison, l’autorité de surveillance avait identifié une question en suspens relative à ce point à la fin 2011.
L’IFSN a précisé les exigences pour la démonstration en juillet 2012. Au départ, elle avait prié les exploitants de remettre les documents jusqu’à la fin 2013.
Les opérateurs ont remis fin 2012, dans les délais, le concept pour la démonstration de protection suffisante contre des conditions météorologiques extrêmes. « Nous voulons que les exploitants réalisent les démonstrations avec des données solides », explique Ralph Schulz. Les opérateurs ont par ailleurs mis des experts reconnus à contribution pour ces travaux.
Lors de l’année en cours, il est apparu que l’étude pour l’évaluation du danger dû à des conditions météorologiques extrêmes en Suisse demande plus de temps que prévu initialement. L’acquisition externe des données météorologiques nécessaires est nettement plus compliquée que prévu. Les exploitants ont demandé pour cette raison une prolongation du délai.
« Tout comme les exploitants, nous avons sous-estimé l’investissement généré par le développement d’une méthode et le prélèvement de données sur des événements d’une fréquence de 10 000 ans ou encore plus rares. Nous avons donc accepté une prolongation du délai », explique Ralph Schulz.
Nouveau délai fixé en 2014
Les exploitants doivent désormais réaliser la démonstration requise jusqu’à mi-2014. Il s’agit de prouver que les installations sont suffisamment protégées contre des événements météorologiques d’une fréquence de 10 000 ans. Ces événements se composent notamment de :
- vents extrêmes,
- tornades,
- fortes pluies,
- charges extrêmes dues à la neige.
La démonstration concernant des températures extrêmes de l’air et de l’eau doit être déposée jusqu’à la fin 2014. L’IFSN contrôlera ces démonstrations et prendra position.
Des bases pour les démonstrations se trouvent être notamment
- l’Ordonnance sur les hypothèses de risque du Département fédéral de l’environnement, des transports, de l’énergie et de la communication (DETEC),
- les directives de l’IFSN sur les analyses de sécurité probabilistes et déterministes (ENSI-A01 et ENSI-A05),
- le guide spécifique de sécurité SSG-18 de l’Agence internationale de l’énergie atomique « Meteorological an Hydrological Hazards in Site Evaluation for Nuclear Installations ».
Pas de danger imminent selon les analyses actuelles
Ralph Schulz ajoute : « Une prolongation du délai est en particulier possible car nous disposons déjà de connaissances sur les situations météorologiques extrêmes en raison d’études antérieures. » Les analyses réalisées jusque-là ne justifient aucunement qu’il faut compter avec des problèmes de sécurité.