A l’heure actuelle, les experts de l’Union européenne (UE) examinent les rapports nationaux sur le test de résistance de l’UE. Les experts compétents pour la Suisse se rendront en Suisse à la fin mars dans le cadre de leurs travaux de vérification. Le rapport de contrôle «Suisse» sera ainsi disponible en mai.
Lors de la première «réunion publique sur le test de résistance de l’UE» tenue à Bruxelles, il a été présenté et discuté publiquement du processus en cours de contrôle des rapports nationaux. Hans Wanner, directeur de l’IFSN, dans sa fonction de président de la WENRA (Western European Nuclear Regulators’ Association) a qualifié le test de résistance de l’UE «d’analyse comparative internationale». Il fixerait ainsi une nouvelle norme internationale à laquelle d’autres régions du monde devraient se rallier à l’avenir. «Il s’agit en effet d’un message fort du Conseil de l’Europe au reste du monde», poursuit H. Wanner.
A l’heure actuelle, les équipes d’experts de l’ENSREG (European Nuclear Safety Regulators Group) procèdent à l’examen thème par thème et supranational des rapports que les pays participants ont rendus pour le 31 décembre 2011. En mars et avril, ces rapports seront vérifiés pays par pays. L’équipe compétente pour la Suisse, qui se compose de huit experts issus de différents pays d’Europe, se rendra en Suisse à la fin mars. Les analyses de ces équipes d’experts, et donc l’évaluation du rapport suisse, devaient être disponibles au plus tard en mai pour présentation lors de la deuxième «réunion publique sur le test de résistance de l’UE». Cette réunion se tiendra à nouveau à Bruxelles.
Mise en application des recommandations
Le rapport final sera présenté à la fin juin au Conseil de l’Europe. Les différents rapports nationaux comprendront des recommandations à l’attention des autorités de sûreté nationales. L’application de ces recommandations relève en principe de la libre volonté des autorités. Mais pour Hans Wanner, président de l’Association de responsables d’autorités de sûreté nucléaire des pays d’Europe de l’Ouest, il n’y a aucun doute que les autorités nationales suivront ces recommandations. «Nous assumerons nos responsabilités», assure H. Wanner.
Jusqu’au 20 janvier 2012, il est possible de poser sur le site de l’ENSREG des questions adressées aux groupes d’experts. Ces questions seront ensuite regroupées et intégrées par les groupes d’experts au contrôle des rapports. Les questions spécifiques à un pays donné seront adressées à l’autorité de sûreté de ce pays.
Outre les experts des autorités de sûreté nucléaire nationales et des spécialistes de la technique nucléaire, des membres d’ONG de toute l’Europe, dont des représentants de Greenpeace Suisse, ont participé à cette réunion publique.