Une EPS permet entre autres d’estimer le risque qu’un accident grave se produise dans une centrale nucléaire. Un accident grave est un événement au cours duquel le cœur du réacteur ne peut plus être refroidi et commence à fondre.
Une EPS peut être subdivisée dans les niveaux suivants. En partant d’un large éventail d’événements initiateurs, toutes les séquences d’accident possibles menant à un endommagement du cœur et à sa fusion sont prises en compte dans une EPS de niveau 1. Les événements initiateurs comprennent les événements internes à l’installation comme par exemple les incendies, les ruptures de conduites de refroidissement ou encore les pertes de dissipation calorifique, ainsi que les événements externes à l’installation comme les séismes, les chutes d’avion accidentelles ou les inondations externes.
En partant des résultats de l’EPS de niveau 1, l’évolution de l’accident de fusion du cœur jusqu’au rejet de substances radioactives dans l’environnement est étudiée dans l’EPS de niveau 2.
Sur la base de l’article 41 de l’Ordonnance sur l’énergie nucléaire (OENu), l’IFSN exige de toutes les centrales nucléaires suisses des EPS de niveau 1 et 2. Les exigences concernant l’élaboration et l’application d’une EPS sont réglées dans la directive IFSN-A05 « EPS : qualité et étendue », ainsi que dans la directive IFSN-A06 « EPS : applications » (les deux sont publiées en allemand). Chaque exploitant a développé une EPS correspondant aux spécificités de son installation et l’actualise de manière régulière.