Photo : Lors d’un atelier tenu à Bled, la mise en œuvre de l’approche commune HERCA-WENRA a débuté. Le directeur de l’IFSN, Hans Wanner, juge cette approche commune très importante.
Les systèmes nationaux de prévention et de gestion des urgences sont régulièrement testés depuis des décennies. L’utilisation d’approches nationales différentes, comme par exemple après l’accident nucléaire de Tchernobyl, fait que des mesures de protection différentes sont recommandées en fonction des pays. Des malentendus peuvent en résulter auprès de la population des pays limitrophes. Les populations respectives se sentent par la suite inégalement protégées. Les décisions des autorités pourraient donc être encore plus remises en question, pouvant provoquer une rupture de confiance. En conséquence, les organisations d’urgence ne pourraient alors plus accomplir une partie de leurs tâches.
Lors d’un atelier tenu à Bled, la mise en œuvre de l’approche commune HERCA-WENRA a débuté. Le directeur de l’IFSN, Hans Wanner, également président de la WENRA (Western European Nuclear Regulators Association) juge cette approche commune très importante.
Une meilleure coordination de la prévention et de la gestion des urgences au niveau européen est d’une importance cruciale. Les systèmes de gestion des urgences doivent donc être harmonisés à cet échelon.
La difficulté de s’accorder sur des méthodes conjointes est alors apparue clairement. C’est ici qu’intervient l’approche commune HERCA (Heads of European Radiological Protection Competent Authorities) et WENRA, appelée HERCA-WENRA.
Lors de l’atelier de deux jours dans le village slovène de Bled, la mise en œuvre de l’approche commune HERCA-WENRA a débuté. Pour le directeur de l’IFSN, Hans Wanner, l’approche commune est très importante : « En tant que président de WENRA, je souhaite profondément que la démarche convenue par les chefs des autorités nationales pour la radioprotection et la sécurité nucléaire soit mise en pratique. » Dans cette optique, la participation des autorités de protection civile et de protection de la population est indispensable, souligne Hans Wanner. « C’est un grand pas dans la bonne direction. Désormais, les autorités responsables doivent continuer à collaborer étroitement afin que les recommandations de l’approche HERCA-WENRA puissent être mises en œuvre. »
Participation déterminante de l’IFSN à l‘organisation
Environ 90 personnes ont participé à l’atelier. Parmi celles-ci se trouvaient des représentants de haut rang issus des autorités de radioprotection, de sécurité nucléaire et de protection de la population en provenance de différents pays. Des délégués d’organisations internationales étaient aussi présents. En plus des experts de l’IFSN, Gerald Scharding, chef de la Centrale nationale d’alarme de l’Office fédéral de la protection de la population et Christophe Murith de l’Office fédéral de la santé publique sont venus de Suisse.
L’IFSN a participé de manière déterminante à la mise en place et à l’organisation de l’atelier à Bled. Georges Piller, chef du domaine spécialisé « radioprotection » de l’IFSN, était le chef du comité d’organisation de l’atelier.
« Pour les pays voisins, l’apprentissage des processus d’urgence est central », déclare Georges Piller. « Par-là une base de confiance est créée pour les mesures de protection prévues. Le groupe de travail de HERCA sur les urgences livre ici une contribution importante. »