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Sondage de l’Office fédéral de l’énergie sur les déchets radioactifs

L’Office fédéral de l’énergie a publié aujourd’hui les résultats de son sondage.La quasi-totalité des personnes interrogées, soit 95%, estiment qu’une solution concrète pour la gestion des déchets radioactifs doit être trouvée maintenant. 82% des sondés pensent qu’il n’existe pas de solution sûre pour la gestion des déchets radioactifs.

L’Office fédéral de l’énergie a publié aujourd’hui les résultats de son sondage. La quasi-totalité des personnes interrogées, soit 95%, estiment qu’une solution concrète pour la gestion des déchets radioactifs doit être trouvée maintenant. 82% des sondés pensent qu’il n’existe pas de solution sûre pour la gestion des déchets radioactifs.

Enquête sur les déchets radioactifs: la gestion des déchets ne doit pas être confiée aux générations futures Berne, 18.09.2013 – Les citoyennes et citoyens suisses, dans leur très grande majorité (95%), ne veulent pas déléguer la gestion des déchets radioactifs aux générations futures. Ils exigent des solutions rapides et concrètes. Leur méfiance à l’égard de l’énergie nucléaire s’est renforcée depuis 2008: 57% de la population s’y oppose. Voici ce qui ressort de la seconde enquête sur l’énergie nucléaire et sur les déchets radioactifs. 

Sur mandat de l’Office fédéral de l’énergie, 1015 citoyennes et citoyens suisses ont participé en juin 2013 à une enquête portant sur leur attitude face à l’énergie nucléaire et à la gestion des déchets radioactifs. Ils ont répondu aux mêmes questions que lors de la première enquête en 2008 (voir le communiqué de presse du 23 septembre 2008). La comparaison des deux enquêtes représentatives montre dans quelle mesure l’attitude de la population suisse a évolué ces cinq dernières années. Attitude à l’égard de l’énergie nucléaire La méfiance des citoyennes et citoyens suisses à l’égard de l’énergie nucléaire s’est renforcée: 57% des personnes interrogées se prononcent partiellement ou totalement contre l’énergie nucléaire, ce qui représente une nette hausse par rapport à 2008 (52%); 41% y sont favorables (2008: 40%). Les hommes (49% en 2008 et 2013) sont nettement plus nombreux à soutenir l’énergie nucléaire que les femmes (34%, 2008: 32%). Les citoyennes et citoyens qui se situent plutôt à gauche sur l’échiquier politique rejettent nettement le nucléaire (76%, 2008: 74%), alors que ce rejet n’atteint que 53% au centre (2008: 41%) et 40% à droite (2008: 35%). L’énergie nucléaire est mieux acceptée dans les milieux ruraux (47% en 2008 et 2013) que dans les grandes villes (28%, 2008: 29%). En Suisse alémanique, où se situent les cinq centrales nucléaires helvétiques, le taux d’acceptation oscille entre 43% et 46% (2008: entre 39% et 45%) et est donc supérieur à celui de la Suisse romande (33%, 2008: 36%) ou de la Suisse italienne (33% en 2008 et 2013). Attitude face aux déchets radioactifs et aux dépôts en couches géologiques profondes La quasi-totalité des personnes interrogées, soit 95% (2008 : 97%), estiment qu’une solution concrète pour la gestion des déchets radioactifs doit être trouvée maintenant et qu’on ne peut pas déléguer ce problème aux générations futures. En même temps, 82% des sondés pensent qu’il n’existe pas de solution sûre pour la gestion des déchets radioactifs (2008: 77%). Au cas où un dépôt en couches géologiques profondes serait construit à proximité de leur domicile, 51% des personnes interrogées (2008: 60%) exigeraient d’être informées personnellement et intégrées au processus de décision alors que 25% (2008: 18%) aimeraient laisser les autorités compétentes prendre seules les décisions. Les dépôts des déchets radioactifs en couches géologiques profondes sont considérés par 50% des personnes interrogées (2008: 46%) comme la méthode la mieux adaptée pour un stockage à long terme. En revanche, 39% s’opposent à ce type de dépôts (2008: 34%). Si un dépôt en couches géologiques profondes était construit près de chez eux, 50% des personnes (2008: 53%) craindraient des nuisances possibles pour la santé et l’environnement. Le risque que des substances radioactives puissent s’échapper de leur contenant inquiète 28% des sondés (2008: 25%), tandis que d’autres expriment leurs craintes relatives au transport des déchets jusqu’au dépôt final (10%, 2008: 11%), aux attentats terroristes (5%, 2008: 4%) ou à la dépréciation potentielle des terrains et des immeubles (4%, 2008: 3%). Etat actuel des connaissances sur les déchets radioactifs Parmi les personnes interrogées, 63% (2008: 58%) s’estiment mal informées sur les déchets radioactifs. En effet, 47% (2008: 42%) supposent par exemple à tort que la Suisse immerge actuellement des déchets radioactifs en mer. 71% des sondés (2008: 80%) savent qu’il existe plusieurs catégories de déchets (déchets de faible, de moyenne et de haute activité) et que les centres de recherche ainsi que les hôpitaux et certaines industries produisent aussi des déchets radioactifs. 85% des personnes interrogées (2008: 81%) sont d’avis que les déchets radioactifs, toutes catégories confondues, sont très dangereux. Fiabilité des sources d’information Les informations sur les déchets radioactifs que les citoyennes et citoyens suisses jugent les plus fiables émanent de sources indépendantes, notamment d’ONG (38%, 2008: 33%), de scientifiques (36%, 2008: 32%) ainsi que d’organisations internationales qui s’engagent pour l’utilisation pacifique de l’énergie nucléaire (33%, 2008: 30%). Parmi les personnes interrogées, 32% se fient aux informations de la Nagra, ce qui représente une nette progression par rapport à l’enquête de 2008 (24%). Plus d’une personne sur cinq fait confiance aux informations du Conseil fédéral (21%, 2008: 24%); la proportion est identique en ce qui concerne les informations de l’industrie nucléaire. Les informations fournies par les médias n’inspirent en revanche confiance qu’à 7% des sondés, comme en 2008.

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