Paris – A l’occasion d’une discussion dans le cadre du «Forum de l’OCDE sur l’accident de Fukushima: premiers enseignements et actions», le directeur de l’IFSN, Monsieur Hans Wanner, a commenté les leçons qui pouvaient être tirées de l’analyse de l’accident survenu au Japon.
Il faudrait par exemple continuellement actualiser les hypothèses de risque spécifiques au site. Pour Monsieur Wanner, les centrales nucléaires devraient être dimensionnées de sorte à être armées contre ces dangers. La gestion de crise en cas d’accident nucléaire avec destruction simultanée grave de l’infrastructure d’un pays devrait faire l’objet d’analyses critiques et d’exercices réguliers. Il faudrait aussi continuer d’améliorer l’échange d’informations international en cas d’accident nucléaire. L’AIEA aurait ici un rôle déterminant à jouer.
Concernant les autorisations générales légales, Monsieur Wanner a souligné qu’une surveillance nucléaire effective nécessitait l’intervention d’une autorité indépendante, comme l’exige du reste aussi l’AIEA. Par ailleurs, le devoir de l’exploitant de rééquiper sa centrale conformément à l’état de la science et de la technique devrait être ancré dans la loi.
Monsieur Wanner a déclaré que, suite à l’accident de Fukushima, la Suisse avait déjà bien avancé en direction de l’amélioration de la sécurité nucléaire. Tous les Etats qui exploitent des centrales nucléaires devraient avoir un intérêt vital à ce que leurs définitions de la sécurité correspondent aux normes internationales. Même si on ne connait pas encore en détail les circonstances de l’accident de Fukushima, il serait maintenant tout à fait opportun de renforcer la surveillance internationale à l’aide de mesures ayant force obligatoire.