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Série Tchernobyl : amélioration des canaux d‘information

Suite à l’accident de Tchernobyl, le Conseil fédéral ordonnait une amélioration des canaux d’information. La mise en place d’un service d’information central en cas d’évènements ainsi que l’élaboration de nouveaux accords bilatéraux en matière d’information mutuelle faisaient partie de ces mesures.

Photo : Après l’accident de Tchernobyl, les canaux d’information étaient améliorés.

Le conseiller fédéral Alphons Egli présentait le 18 juin 1986 déjà un programme de douze points. Dans son livre sur l’histoire de la surveillance nucléaire, Roland Naegelin, ancien chef de la Division principale de la sécurité des installations nucléaires (DSN), écrivait à ce propos : « Les douze points concernaient principalement la radioprotection et la protection de la population. Lors de la gestion des contaminations provoquées en Suisse par l’accident de Tchernobyl, quelques insuffisances et possibilités d’amélioration étaient apparues à ce niveau. »

Le développement des activités d’information des autorités vers le public ainsi que l’information au sein des cantons faisaient partie de ces possibilités d’amélioration. Une centrale d’information était créée à la Chancellerie fédérale. Elle devait désormais être employée lors de situations extraordinaires.

Dans sa réponse à l’interpellation de la conseillère aux Etats Monika Weber « Pratique du Conseil fédéral en matière d’information dans des situations exceptionnelles », le Conseil fédéral affirmait en 1988 : « Il est important pour le Conseil fédéral de maintenir la confiance de la population, même lors de situations aussi difficiles. Cette confiance doit être confirmée jour après jour par une politique d’information ouverte, honnête, complète et compréhensible. » Il soulignait également dans ce contexte que les valeurs limites, différentes au niveau international, avaient contribué à une inquiétude de la population.

Nouveaux accords pour l’information mutuelle

Le conseiller fédéral Leon Schlumpf déclarait le 9 juin 1986 dans le cadre de l’heure des questions parlementaires : « Entre la Suisse et l’Italie, il n’existe encore aucun accord bilatéral sur une orientation mutuelle lors d’incidents radiologiques ; des discussions à ce propos sont depuis longtemps en cours. L’Italie est prête à conclure également un accord bilatéral sur la base des accords de notre pays avec la République fédérale d’Allemagne et avec la France. Une autre tour de négociations aura lieu cette année en automne. Il n’y a aucune convention de ce type avec l’Autriche. »

Suite à Tchernobyl, de nouveaux accords sur l'échange d'information étaient conclu.
Suite à Tchernobyl, de nouveaux accords sur l’échange d’information étaient conclu.

L’accord entre le Conseil fédéral suisse et le Gouvernement de la République italienne sur l’échange rapide d’informations en cas d’accident nucléaire était conclu en 1989. L’ « accord sur l’information nucléaire » entre le Conseil fédéral et le Gouvernement autrichien était finalement signé en 1999.

La Suisse avait déjà conclu un accord bilatéral en 1978 avec la République fédérale d’Allemagne et une année après avec la France concernant l’information mutuelle lors d’incidents radiologiques.

Dans ces accords, les parties contractantes s’engageaient à se renseigner mutuellement sur toutes les situations d’urgence radiologiques sur leur territoire respectif qui pourraient toucher également le pays voisin. Dans l’accord avec la France, cette obligation était limitée à des situations d’urgence consécutives à des activités civiles. De telles notifications d’urgence devaient contenir des indications sur le moment, le lieu, le type et l’étendue de l’évènement ainsi que sur les mesures prises dans le propre pays.

Il s’agit là du treizième d’une série de seize articles sur l’histoire de l’accident de Tchernobyl.

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