Photo : Après l’accident nucléaire de Fukushima, l’IFSN a déposé un amendement à la Convention sur la sûreté nucléaire. Source: AIEA
L’amendement soutenu par la Suisse sera désormais discuté en détail à une réunion diplomatique. « Nous n’avons pas encore atteint l’objectif », remarque Hans Wanner, directeur de l’Inspection fédérale de la sécurité nucléaire (IFSN). « Compte tenu des difficultés liées au processus de modification de la convention, c’est déjà un grand succès.»
Lors de la réunion d’examen de la convention en cours à Vienne, la délégation suisse a agi de manière ciblée en vue d’une conférence diplomatique. Cette dernière permet de trouver une formulation du texte convenant à un maximum de parties contractantes. Dans cette optique, au moins deux tiers des parties contractantes présentes doivent donner leur approbation. La réunion diplomatique doit désormais avoir lieu en l’espace d’une année.
Importants enseignements de Fukushima
Hans Wanner souligne qu’il y avait un large consensus sur le contenu de la proposition suisse avant la votation. « Tous les pays étaient d’accord sur le fait que la proposition contient un des enseignements principaux de l’accident de Fukushima. »
Malgré l’accord de principe, il y a eu des oppositions contre l’idée de modifier la convention. Hans Wanner résume les efforts de la délégation suisse sur ce point : « Il était central d’informer les parties contractantes sceptiques sur les différentes étapes de ce processus afin de diminuer les appréhensions ». Des représentants du Département fédéral des affaires étrangères faisaient aussi partie de la délégation suisse.
Nous avons alors principalement rappelé que la convention contient déjà des règles relatives à un possible processus de modification. « La technologie des centrales nucléaires est aussi continuellement perfectionnée et améliorée », explique le directeur de l’IFSN. En matière de conventions internationales, l’adaptation à des évolutions n’est pas une exception mais une pratique courante.